Tous les membres de la société et de la communauté internationale ont des responsabilités en ce qui concerne la pleine réalisation des droits humains. Nous ajoutons donc les recommandations suivantes :
Q. Les institutions nationales des droits humains devraient s’assurer que leurs programmes et activités comprennent des actions sur les questions de droits humains liés à l’orientation sexuelle, l’identité de genre, l’expression de genre ou les caractéristiques sexuelles. Ces questions doivent s’inscrire de façon transversale dans toutes leurs fonctions, y compris le traitement de plaintes et l’éducation aux droits humains, et ces institutions doivent promouvoir l’inclusion des personnes d’orientations sexuelles, d’identités de genre, d’expressions de genre et de caractéristiques sexuelles diverses dans leur encadrement et dans leur personnel ;
R. Les organisations sportives devraient intégrer les Principes de Jogjakarta (2006) et ces Principes additionnels (2017), de même que tous les standards et normes pertinents des droits humains, à leurs politiques et pratiques. Elles devraient en particulier :
i. Prendre des mesures pratiques afin de créer des espaces accueillants pour les personnes d’orientations sexuelles, d’identités de genre, d’expressions de genre et de caractéristiques sexuelles diverses, en ce qui concerne la participation aux activités sportives et physiques, via notamment l’installation de vestiaires appropriés et la sensibilisation de la communauté sportive à la mise en œuvre de lois contre la discrimination dans le contexte sportif ;
ii. S’assurer que tous les individus désirant participer aux activités sportives soient encouragées à le faire, quelque soit leur orientation sexuelle, leur identité de genre, leur expression de genre et leurs caractéristiques sexuelles, et s’assurer que tous les individus sont capables de participer à ces activités, sans restriction, sous réserve seulement de la satisfaction d’exigences raisonnables, proportionnelles et non arbitraires, et en conformité avec le genre auquel ils ou elles se déclarent appartenir ;
iii. Mettre fin à, ou ne pas mettre en place, des politiques qui forcent, qui contraignent ou qui de tout autre façon mettent une pression sur les femmes pour qu’elles subissent des examens médicaux, des tests et/ou des procédures inutiles, irréversibles et nuisibles en vue de participer aux sports en tant que femmes ;
iv. Prendre des mesures pour encourager le public en général à respecter la diversité basée sur l’orientation sexuelle, l’identité de genre, l’expression de genre et les caractéristiques sexuelles dans les sports, et notamment des mesures contre les discours de haine, le harcèlement et la violence dans le cadre d’événements sportifs.
CES PRINCIPES ADDITIONNELS, CES OBLIGATIONS ADDITIONNELLES DES ÉTATS ET CES RECOMMANDATIONS reflètent la façon dont s’appliquent le droit international des droits humains aux vies et aux expériences vécues par les personnes d’orientations sexuelles, d’identités de genre, d’expressions de genre et de caractéristiques sexuelles diverses, et rien dans ces principes, obligations et recommandations ne devrait être interprété comme restreignant, ou d’une quelconque façon limitant, les droits et les libertés de ces personnes, tels qu’ils sont consacrés par les droits et standards nationaux, régionaux et internationaux.